Culture

Laâyoune : ouverture de l’Institut spécialisé des arts traditionnels

Le secrétaire d’État auprès de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Lahcen Essaadi, a inauguré, dimanche à Laâyoune, l’Institut spécialisé des arts traditionnels.

Cette inauguration, qui s’est déroulée en présence du wali de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Abdeslam Bekrate, ainsi que des élus et des chefs des services extérieurs, s’inscrit dans le cadre des célébrations du 49e anniversaire de la Marche Verte.

Construit sur une superficie de 2 800 m², cet Institut a été réalisé par le Conseil de la région en collaboration avec le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, pour un coût total de 24,8 millions de dirhams (MDH), dont 11,8 MDH sont destinés à l’équipement.

Cet Institut de formation, intégré dans le programme de développement de la région Laâyoune-Sakia El Hamra (axe artisanat et économie sociale), propose des formations dans deux domaines principaux : l’artisanat d’art et de production (couture, maroquinerie, orfèvrerie) et l’artisanat de service (menuiserie d’art, électricité des bâtiments, plomberie).

Il comprend plusieurs installations, notamment une salle multimédia, une bibliothèque, une salle pour les formateurs, une salle de réunion, des ateliers pratiques et des salles de cours, ainsi qu’une salle de séminaire. La durée des études est de deux ans, débouchant sur l’obtention d’un diplôme de Technicien ou d’une qualification.

Dans une déclaration à la presse, M. Essaadi a souligné que l’Institut spécialisé des arts traditionnels aura un rôle clé dans la formation et l’amélioration des compétences des ressources humaines, précisant que 500 jeunes et femmes de la région en bénéficieront.

Il a également indiqué que ce projet s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, visant à préserver les métiers d’art traditionnel et à développer le secteur de l’artisanat, en particulier dans les régions sud du Royaume.

De plus, il a noté que l’organisation de salons régionaux d’artisanat représente une opportunité pour les artisans des différentes régions du Royaume de commercialiser leurs produits et d’améliorer leurs revenus, tout en mettant en avant les efforts déployés par le ministère et les divers acteurs locaux pour soutenir et développer les métiers de l’artisanat.

M. Essaadi et sa délégation ont également lancé le Salon régional de l’artisanat, qui vise à dynamiser le secteur et à mettre en lumière les efforts des professionnels pour améliorer leurs produits.

Organisé par la Chambre d’artisanat de Laâyoune-Sakia El Hamra, en partenariat avec le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire et la commune de Laâyoune, cet événement se poursuivra jusqu’au 7 novembre et rassemble plus de 50 exposants représentant des coopératives et artisans des quatre provinces de la région, ainsi que d’autres régions du Royaume.

À cette occasion, des attestations de formation et des outils techniques ont été remis à une vingtaine d’artisans de la région spécialisés en orfèvrerie, ayant bénéficié d’un programme de formation, de soutien et d’accompagnement initié par la Chambre régionale d’artisanat, en collaboration avec la Direction régionale de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

Enfin, M. Essaadi et sa délégation ont visité le complexe d’artisanat de Laâyoune, où deux projets liés à la couture traditionnelle, « Dar Nassij » et « Dar Derraâa », sont implantés, employant respectivement 40 et 50 lauréats issus des centres de formation par apprentissage.

Mis en place par la Direction régionale de l’artisanat, en collaboration avec plusieurs partenaires, « Dar Nassij » se distingue par la coopération de quatre coopératives cherchant à partager leurs expériences, accroître leur productivité et améliorer leur compétitivité à l’échelle régionale et nationale.

Quant au projet « Dar Derraâa » à Laâyoune, porté par la coopérative « Al Jil El Jadid » de couture, il vise à promouvoir et à préserver la pérennité de ce vêtement traditionnel, à doter Laâyoune d’une unité modèle de confection et à améliorer les techniques de production et les conditions de travail des artisans.

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